mercredi 5 décembre 2018

Pensionnat

Bonjour Madame,

votre récit des années passées au collège d’Orbec m’a rappelé beaucoup de souvenirs du passé.

J’ai moi-même fréquenté Saint-Joseph avant d’aller à Monsaint et j’habitais et étais en pension chez ma tante et mon cousin Henri Pellerin.

C’est dire si votre récit m’a rappelé beaucoup de choses car après j’étais pensionnaire de Frémont à Lisieux, puis à Saint-Jo à Caen.

Je fais passer votre récit à ma cousine Marie-Jeanne Duquesnel qui était, mais je crois plus tard, pensionnaire ainsi que sa sœur Geneviève.

Mon grand-cousin Henri Pellerin m’a donné le goût de l’architecture ce qui m’a amené à publier un premier livre sur les Colombiers du Pays d’Auge, puis un second sur les poternes et autres colombiers du Pays d’Auge.

Voilà faites les présentations succinctes.

Merci de votre témoignage d’un autre temps.

Cordialement

P. Barabé

mardi 16 janvier 2018

Je dévore votre histoire.

C’est fantastique,

je dévore votre histoire et j’ai l’impression que c’est ma grand-mère qui la raconte, Simone Ozanne, l’avez-vous connue ?

Encore plus étrange pour moi, je retrouve le vocabulaire qui a bercé mon enfance, la sœur tourière, le préau, le réfectoire, la révérende mère et Alix Le Clerc, des mots que je n’ai plus entendu depuis que j’ai quitté les Oiseaux.

Plus j’avance dans votre récit plus je retrouve et décode mes traumatismes.

C’est incroyable le formatage que ces gentilles sœurs nous ont fait subir.

Je passe du rire aux larmes en le lisant.

Je vous remercie pour votre acuité et votre analyse calme.

Ce serait bien de l’éditer.

Amitiés.

Patricia Chichmanova

mercredi 9 juillet 2014

Orbec les années 1920, 1940 - 45, et jusqu'en 1951.

Chère Madame,

en cherchant Orbec sur le net, je suis tombé par hasard sur votre livre les Couventines et j'ai été assez intéressé de retrouver tous les souvenirs typiques tels que les vôtres, maintes fois, racontés par ma mère (famille Meurice - Dinant / Belgique), et par mes 3 tantes, toutes pensionnaires à Orbec au lendemain de la 1ère guerre, venant de Dinant (ville martyr en 14-18,) et d'une famille « très catholique », (avec des grandes tantes religieuses ND et oncles prêtres missionnaires !) raison du choix d'Orbec... Bref.

Une de mes tantes, la benjamine et la plus « loustic » Marie-Antoinette (dit Nenette) est devenue religieuse à Orbec de 1921 à 1951 sous le nom Mère Jean-Marie Vianey (et y est enterrée à Orbec ou à Lisieux, je ne sais).

En 1949, j'avais 4 ans, ce fut mon premier long voyage en train. J'avais été la visiter avec mes parents, elle était déjà malade et gardée par Sœur Saint-François-de-Salle dans le home de leur ordre à Lisieux. Pour la petite histoire, j'avais dans les bras à la traversée de la frontière mon gros nounours dont ma mère avait remplacé, pour traverser la frontière le son, par des grains de bon café, disponible en Belgique à cette époque, pour l'offrir au couvent. Nous avions revisité aussi Orbec.

Ma mère, Marie-Louise restée en pension plusieurs années comme adolescente et jeune fille avait été très marquée par cette éducation qui semble assez proche de celle que vous avez eue. Elle avait une « dévotion » pour la fameuse Mère Hélène qui était sa confidente et amie jusqu'à son décès. Ma mère s'est mariée à 41 ans en pleine guerre (1942) et oh ! Miracle ! Elle a eu 2 garçons (dont moi-même) et après une retraite religieuse et une neuvaine : autre époque ! Elle m'en parlait souvent.

Ses deux sœurs plus jeunes M. Madeleine et M. Antoinette étaient plus rebelles. La 1ère a commencé un noviciat à Paris et après à Biarritz, mais cela ne lui bottait pas. Elle est devenue infirmière et est restée célibataire, comme également Marie Thérèse, plus artiste et pianiste grâce à Orbec.
La plus jeune est devenue Mère Marie Vianey à Orbec, peut-être l'avez-vous connue. Elle « ruait toujours un peu dans les brancards » et secouait ses sœurs religieuses.

Exemple : en 1940 à l'arrivée des Allemands c'était la panique au couvent, elles devaient évacuer en catastrophe. Que faire ? Comment s'habiller ? Ma tante a pris les rênes. Elle leur a fait dépendre les tentures du couvent et fabriquer par les sœurs couturières des jupes pour toutes, etc. Ma mère et mes tantes me racontaient plein d'anecdotes de ce type.

Autre exemple : elle écrivait toujours à son frère ingénieur électricien, alors en Algérie, pour tous problèmes techniques et électriques au couvent, il lui envoyait les plans de modification et conseils /instructions de travail, donc elle était la technicienne de service pour tout problème. En fait, je ne sais plus quel était son enseignement pour les élèves. Donc, beaucoup d'échange de courrier avec son frère et ses sœurs, beaucoup de visite de la famille à Orbec. C'est pourquoi, Orbec a été une partie de leur vie familiale.

J'ai « le livre de raison » de ma grand-mère (carnet de ménage) qui cite à chaque page Orbec , les visites, la prise d'habit, communions, les envois réciproques de nourriture pendant les pénuries, de livres religieux et de classe (mon grand-père Gustave Meurice étant libraire et importateur de livres à Dinant), donc au couvent, aussi comme le couvent a eu une part d'héritage familial.

Voilà si cela vous inspire des commentaires ou souvenirs.

Je vous donne le lien pour quelques photos et infos qui, peut-être, vous intéresseraient.

Voici donc le lien vers « Orbec et la Famille Meurice Dinant (Belgique) » dans ma Dropbox :

https://www.dropbox.com/sh/4mwn3bjgkr1e96r/AACMbQEfEjoz452VZ4AdEUU1a

Si vous avez un contact avec des historiens de l'institut Notre-Dame d'Orbec que cela peut intéresser, merci de me le faire savoir.

Vous pouvez leur « forwarder » cet email et leur donner mon adresse email.

Sincèrement votre,
André Poncelet

jeudi 20 mars 2014

Bavardages

Date : mercredi 19 mars 2014.


Bonjour Marie,

je viens de recevoir votre envoi qui m’a fait très plaisir et dont je vous remercie.

Le récit de votre vie et de celle de votre maman m’ont beaucoup intéressée. Vous dites que vous avez écrit vos souvenirs. Pouvez-vous me les communiquer ? Cela m’intéresse beaucoup dommage que je ne les ai pas eu plus tôt pour les joindre aux témoignages que j’ai collectés.

Sur les conseils d’une amie ethnologue j’ai envoyé hier mon texte à deux éditeurs, c’est une bouteille à la mer mais, si je ne cherche pas particulièrement à être publiée, une plus grande audience me permettrait sans doute d’autres rencontres et d’autres partages sympathiques comme avec vous.

Vous semblez avoir une vie de famille qui vous comble, tant de petits enfants doivent vous accaparer !

Moi, mon bonheur m’est venu de mes enfants. J’ai trois fils.

Merci beaucoup pour le programme. M-L Jacquemin, est-ce vous ou votre maman ?

Luc va sans doute le joindre au texte. L’annonce de la quête m’a bien amusée !

Oui j’aurai plaisir à bavarder avec vous plus longuement quand vous voudrez.

Si une publication s’annonçait peut-être pourrions nous collaborer ?

Je vous embrasse (oh pardon, c’est interdit...)

Annick Rivierre-Biétry
11 rue Éliane
14000 CAEN
02 31 34 23 92

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Ravie de savoir que l'envoi vous ait plu. Je dois vous dire que j'éprouve une grande méfiance pour l'ordinateur. Je ne sais pas faire grand chose avec.

Oui, je vous enverrai bientôt les quelques pages concernant le pensionnat. J'ai commencé à le fréquenter en octobre 39, à Lisieux où nous venions d'arriver. Ce fut pour moi une horrible découverte, dorlotée par mes grandes sœurs,  ce monde glacé me fait encore froid dans le dos... À Lisieux, les externes étaient plus nombreuses que les pensionnaires. J'eus une petite amie, élève de maman, chez qui j'allais jouer de temps en temps. Ses parents ainsi que sa petite sœur furent tués au bombardement du 7 juin. J'en ai eu un gros chagrin. C'était des gens particulièrement sympathiques. Un prêtre venu prêcher une retraite à Orbec à qui je confiais ma peine, me rétorqua que ce qui était arrivé était la faute des péchés des hommes et qu'il faudra beaucoup prier pour demander pardon... Il fallait mon caractère de bourrique pour se remettre de cela !

Sur le programme, c'était moi, hélas ! Je me suis mariée à 17 ans. Nous venons de fêter nos 63 ans de mariage. Avec le recul, je me demande maintenant si l'attirance que j'ai eu immédiatement pour Charles ne venait pas aussi du désir d'échapper à l'avenir que m'avait tracé ma mère... En tous cas ce fut très réussi ! Je dois vous dire que nos enfants nous trouvent très fous ! Nous avons une fille de 62 ans très artiste qui crée des bijoux assez déjantés, mais très jolis, et deux garçons : l’aîné à fait les beaux-arts de Dijon et a créé une entreprise de signalétique, le deuxième est chef d'exploitation dans une multi-nationale de céréales. Il chante aux chœurs du conservatoire et fait aussi beaucoup de sport. Ils se sont accrochés à Nevers comme des huîtres au rocher... Je ne les ai jamais embêtés avec la musique mais ils en ont faits comme ils ont voulu. Si maman a été terrible avec moi, elle a été pour eux une très bonne grand-mère. Nous sommes Ligériens à fond ! Bon ! J'arrête ici mon bavardage, moi aussi je vous embrasse.
Marie

Joie

Date : mercredi 19 mars 2014

Bonjour Annick,

j'ai posté hier le programme promis accompagné d'une missive à bâtons rompus que je me suis bien gardée de relire, sinon elle aurait sans doute fini à la corbeille à papiers...

Nous avons profité du beau temps ces jours-ci, tous nos arbres sont en fleur c'est un régal !

Je vous redis la joie que j'ai eu à vous lire. très affectueusement à vous .

Marie

P. S. : je ne suis pas très adroite avec l'ordinateur, je m'y suis mise pour communiquer avec mes petits enfants (10 !) qui sont éparpillés dans toute la France et même en Angleterre, mais cela me prend un temps fou !

lundi 17 mars 2014

Les Couventines

Date : 3 mars 2014

Objet : Les Couventines

De : Christine Salomon

Jean Claude, juste pour te dire que j'étais contente de te voir l'autre soir
et que j'ai trouvé le travail de ta sœur absolument saisissant !

Merci de m'en avoir parlé.

Christine Hamelin à qui j'ai tout de suite dit que combien c'était remarquable
a commencé à le lire aussi.

Cela m'a fait penser au bouquin d'une sociologue Martine Sevegrand :
"L'Amour en toutes lettres".
Questions à l'abbé Viollet sur la sexualité (1924-1943)
que j'avais lu après avoir vu sur Arte
- en 2011 je crois -
un film d'une trentaine de minutes
intitulé M. l'Abbé (réalisatrice Blandine Lenoir)
dans lequel des comédien-ne-s lisent quelques unes des lettres.

Je suis sure que ta sœur se reconnaîtrait.

Je t'embrasse.

Christine Salomon

Les Couventines

Date : 16 mars 2014.

Bonjour Madame,

peut-être vous souviendrez-vous de moi,
je suis Marie-Louise Jacquemin,
fille de votre professeur de piano de Notre-Dame d'Orbec.

En surfant sur le net,
je suis tombée par hasard sur votre relation
de vos années de pensionnat
que j'ai lu et relu avec un grand intérêt, bien sur.

Étant externe, je n'ai pas eu à subir les mêmes foudres des religieuses (oh mère Marie-André !)
mais tout ce que vous écrivez est la pure vérité.

Des amies ont vécu la même chose et certaines en ont été détruites...

En fouillant dans mes papiers de famille,
j'ai retrouvé un programme d'audition où vous figurez,
comme il m'en reste plusieurs,
je me ferai un plaisir de vous en adresser un
si cela vous fait plaisir.

Pour ma part, je n'ai pas suivi tout à fait les traces de ma mère
m'étant spécialisée dans les méthodes actives de la formation musicale
que j'ai enseigné avec bonheur au conservatoire de Nevers
en compagnie de mon mari, lui aussi professeur.

Très amicalement à vous.

Marie Simon-Jacquemin